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DES EFFORTS SANS PRÉCÉDENT

 

Chères Consoeurs, Chers Confrères,

Le numérique est un atout pour le redressement et l’épanouissement de chaque office.

Cette conviction m’anime !

Depuis le début de ma présidence, le 18 août 2020, j’ai voulu que le groupe ADEC se mobilise fortement pour accompagner tous les offices dans cette période économiquement difficile, qui n’est malheureusement pas encore derrière nous.

Souvenons-nous, pendant le premier confinement, l’ADEC avait adopté le principe de la gratuité des actes sur deux mois, au profit de tous les offices. Dès la fin de l’année 2020 (au moment de l’adoption du budget prévisionnel pour l’exercice 2021) le Conseil d’administration a considéré, face à la situation économique très délicate, qu’il était nécessaire d’inscrire dans le temps cette politique de soutien.

En voici les grandes étapes :

En 2021 : adoption du principe du blocage des prix (gelés depuis cette date pour tous les services) ; mise en œuvre d’un plan de maîtrise des dépenses par une restructuration interne du groupe avec fermeture des sites de Lyon et de Toulouse, regroupement des activités ainsi que de tous les collaborateurs à Montpellier, et rationalisation de l’organigramme des cadres dirigeants.

En 2022 : adoption par deux décisions du Conseil d’administration, dont la première de janvier 2022, du principe d’une “remise totale” du prix de l’abonnement annuel ADEC qui était de 240 € HT (288 € TTC) et qui couvrait les services de maintenance ; gratuité à partir du 1er octobre 2022 de la procédure d’injonction de payer et du dépôt au coffre des pièces dans le cadre de cette procédure. Ces abandons de facturation et remises représentent un total de 531.000 euros sur un chiffre d’affaires de 6,8 millions pour l’ADEC.

En 2023 : mise en place du bouclier anti-inflation et des mesures de solidarité professionnelle avec le prolongement du principe de blocage des prix, de gratuité pour la maintenance et des procédures d’injonction de payer. Le bouclier anti-inflation et les mesures de solidarité, représenteront pour l’ADEC, pour l’année 2023, un effort d’environ 900.000 € pour un budget prévisionnel de 6,99 millions. À ces efforts s’ajoute, bien évidemment, la nécessité pour le groupe ADEC de garantir la maintenance de ses services, même en cas de gratuité, dans un cadre économique très tendu.

À titre d’exemple :

  • pour le service de l’injonction de payer numérique (IP NET), l’ADEC a supporté un coût de mise en production de 305 000 € pour la plateforme, un coût annuel d’évolution et de maintenance d’environ 35 000 €, ainsi qu’un coût annuel d’exploitation de 108 000 €,
  • le seul coût de l’énergie, pour le fonctionnement des serveurs qui gèrent les plateformes, alourdira la facture de l’ADEC de 32.000 € !

Ces efforts sont sans précédent. Ils ont dû être approuvés par le Conseil d’administration et par le commissaire aux comptes. Je les considère indispensables dans ce contexte très délicat que connaît notre profession.

Logiquement, un plan de maîtrise des dépenses a dû être mis en place au sein du groupe ADEC. Nous serons contraints de réduire de façon très importante nos dépenses de recherche et développement, de ralentir le rythme de renouvellement des infrastructures informatiques, de reporter des embauches programmées, tout en garantissant le plus haut niveau de sécurité pour les services aux Commissaires de justice et la plus grande performance de notre outil de production. Ce plan de maîtrise des dépenses avait d’ailleurs été mis en œuvre dès 2021 avec la restructuration interne du groupe (fermeture des sites de Lyon et de Toulouse, regroupement à Montpellier, rationalisation de l’organigramme).

La transformation numérique est un impératif auquel notre profession ne peut échapper, comme tout acteur économique. L’ADEC accompagne chaque office, dans cette période difficile, pour que  le “numérique” ne soit jamais un frein au développement économique de notre profession, mais un atout pour son redressement et son épanouissement.

Hubert Peyre
Président du groupe ADEC